Un projet démonstrateur d’agrivoltaïsme dynamique pour la culture du kiwi

Un projet démonstrateur d’agrivoltaïsme dynamique pour la culture du kiwi a été lancé dans le bassin Adour-Garonne, en partenariat avec Sun’Agri et la Chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne

Une nouvelle étape vers une agriculture plus résiliente et durable 

Mars 2025, Tarn-et-Garonne (82) — Un projet démonstrateur d’agrivoltaïsme dynamique a été lancé sur des cultures de kiwis Hayward dans le bassin de l’Adour-Garonne.
7 rangs de kiwis sont désormais équipés d’ombrières photovoltaïques dynamiques (AVD) de SUNAGRI pour une expérimentation de trois ans.
Le suivi agronomique est assuré par la Chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne, en partenariat avec un arboriculteur membre des Arbonovateurs et en collaboration avec le bureau interprofessionnel du kiwi (BIK).

Une réponse aux défis de la filière kiwi

L’exploitant, comme de nombreux producteurs, est confronté à plusieurs difficultés majeures :

  • Baisse des rendements
  • Propagation de la bactérie PSA (Pseudomonas syringae actinidiae), transmise par la pluie, le vent ou du matériel contaminé
  • Conséquences des fortes chaleurs sur la qualité et la productivité

L’objectif : développer un algorithme de pilotage spécifique au kiwi, pour protéger les cultures et améliorer leur développement, tout en intégrant une production énergétique

Trois configurations testées

L’agrivoltaïsme dynamique utilise des trackers solaires intelligents capables d’adapter en temps réel la position des panneaux en fonction de la météo, de la position du soleil et des besoins de la plante.

Sur cette expérimentation, trois modalités sont comparées :

  1. Full Tracking – orientation des panneaux pour maximiser la production d’énergie.
  2. Ombrage variable – réglages visant à réduire l’ombre portée sur les cultures en fonction de leur stade de croissance.

Parcelle témoin – zone cultivée sans ombrière, juste à côté, pour servir de référence

Des mesures agronomiques et environnementales précises

Une dizaine de capteurs collectent en continu des données sur :

  • la luminosité et le rayonnement photosynthétiquement actif (PAR),
  • l’hygrométrie et l’humidité de l’air,
  • la température,
  • la pluviométrie,
  • la teneur en eau du sol (sondes capacitives),
  • la croissance des plantes (dendromètre),
  • la vitesse du vent (anémomètres),
  • le rayonnement global (pyranomètre).

Les suivis agronomiques portent sur :

  • la croissance des tiges et des fruits,
  • le comptage des feuilles et des fruits,
  • la qualité des récoltes (taux de sucre, fermeté, calibre).

Prochaine étape

La première récolte de référence est prévue pour octobre 2025.
Les données recueillies permettront d’affiner l’algorithme et de mesurer l’impact réel de chaque configuration sur la productivité, la qualité des fruits et la santé des plants.

 

Voir aussi

En savoir plus : https://sunagri.fr/definition-agrivoltaisme-tout-comprendre-lexique-complet/

En France, un cadre réglementaire strict encadre l’agrivoltaïsme, depuis l’adoption de la loi APER en 2023.

Son objectif : garantir que cette innovation agricole serve d’abord les intérêts du monde rural tout en répondant aux enjeux énergétiques.

L’installation de panneaux solaires agricoles ne pourra ainsi se faire que si les fonctions agronomiques du sol sont respectées et les équipements réversibles. La loi insiste également sur le fait que le déploiement de l’agrivoltaïsme ne se résume pas à un complément de revenu pour les exploitants.